Au Congo belge, l’africanisation, c’est-à-dire l’intégration des évolués congolais dans l’administration publique de la colonie et dans les postes de cadres des entreprises, s’effectue fort tardivement. Si, en Afrique équatoriale française, la carrière administrative de Félix Eboué débute déjà en 1910, l’administration et le monde entrepreneurial belges n’ouvrent la voie à l’africanisation qu’après la Seconde Guerre mondiale (années 1950). L’Église, par contre, accepte des Africains dans ses rangs bien plus tôt. Le premier prêtre congolais est ordonné en 1917. En 1960, sur une population de 13 millions d’habitants, on dénombrait seulement 16 universitaires congolais et 600 prêtres. Photocopie d’une lettre concernant les protestations de l’A.F.A.C. contre l’admission d’Africains dans l’administration coloniale, [1959].
AGR, Archives Ernest Glinne, boîte 3bis.
AGR, Archives Ernest Glinne, boîte 3bis.
